Votre cheval est sensible des pieds ?
Par KC La Pierre, RJF, MEP, PhD ©2011
(Traduit par Xavier Méal, D.A.E.P)
L’Institute of Applied Equine Podiatry reçoit au moins trois à quatre appels par semaine
concernant des chevaux aux soles fines. Les histoires que nous entendons ont toutes un
point en commun.
Mon cheval a toujours sensibles été des pieds depuis aussi longtemps que je m’en souviens. J’ai essayé de durcir sa sole tout au long de ces deux dernières années. Mais à chaque printemps, mon cheval fait des bleimes (contusion sous la sole).
Toute cette histoire se résume en fait à un mauvais état de santé de la sole – mais
pourquoi ? Examinons tout d’abord les fondations de la sole.
Quelle est la structure qui recouverte par le corium (ou chorion, structure sensibles vascularisée, c’est-à-dire traversée d’artères, veines et nerfs). Lorsque nous observons la “sole”, nous observons le plus souvent cette zone qui recouvre la troisième phalange (P3).
Il s’agit de cette zone de sole autour de l’apex (extrémité) de la fourchette. La corne produite par le corium couvrant la face solaire de la troisième phalange est appelée « corne tubulaire primaire. »
Cette corne est très dure, au contraire de la corne produite à la périphérie de la troisième phalange. La corne produite à la périphérie de la troisième phalange, et en tout autre endroit de la zone qui a pour fondation du cartilage est appelée « corne tubulaire terminale. »
Cette corne est résistante et flexible. Pour imager cette différence, l’acier utilisé pour fabriquer les outils (ciseaux, forets) est dure et inflexible, tandis que le fer est résistant et flexible (pied-de-biche, charnières).
Faites vous la différence ? Un des avantages de savoir distinguer ces deux types de tubules, donc les deux qualités de sole, est d’être par conséquent capable d’identifier d’un coup d’oeil l’emplacement de la troisième phalange dans la boîte cornée.
Chaque type de corne sert un objectif précis. La corne tubulaire primaire sous la troisième
phalange aide à empêcher que les effets de couple ou de torsion atteignent l’os, tandis
que la corne tubulaire terminale autorise les phénomènes de commotion et distorsion,
aidant ainsi à protéger les structures sensibles.
Quand j’entends quelqu’un dire que son cheval a une sole fine, cette personne fait bien
souvent référence à la sole primaire située sous la troisième phalange et pas à la zone de
sole en périphérie de P3.
Pourquoi est-il difficile pour cette sole de croître de façon saine ? Il y a plusieurs raisons,
mais celle qui a le plus d’influence est le défaut d’une circulation sanguine correcte (je ne
fais pas simplement référence à une augmentation de la circulation, mais à une circulation
correcte, notamment dans son timing – c’est-à-dire la bonne synchronisation du
remplissage de certains vaisseaux sanguins avec les cinq phases de la foulée).
Il existe nombre de causes possibles d’une circulation incorrecte dans le plexus solaire (réseau vasculaire de la sole). L’une est une mauvaise conformation de la boîte cornée. Comme vous le savez, tout liquide s’écoule en allant de là où la pression est haute pression vers là où la pression est basse.
Il en est de même du sang dans le pied du cheval tout au long des cinq phases de la foulée, et à ce titre il est très important d’avoir une boîte cornée correctement conformée car cette conformation dicte la façon dont elle se déforme et applique des pressions vers l’intérieur du pied.
Une pince trop courte, par exemple, peut engendrer une réduction du flux sanguin vers l’artère circonflexe qui alimente le plexus solaire.
Au moment de la bascule, il est important que la pince vienne au contact du sol, afin de produire une pression sur la paroi externe, pression qui engendrera de hautes pressions dans le plexus de la chair feuilletée, ce qui fera que le sang qu’il contient sera chassé vers la zone de basse pression la plus proche, le plexus primaire de la sole, via l’artère circonflexe.
Si la pression exercée sur les fondations de la paroi externe et le corium de la chair feuilletée n’est pas supérieure à celle règnant alors dans le plexus solaire, une bonne circulation ne peut se produire. Ceci n’est qu’un petit exemple de la façon dont la circulation déroule dans le pied.
La circulation sanguine générale dans la partie solaire (en bas du sabot) peut être affectée
par un défaut de suspension de l’Appareil de l’Arche Interne (le pied interne). Il en résulte
une légère compression chronique du corium de la sole, qui peut engendrer des bleimes,
des abcès et une mauvaise croissance de la corne.
D’où vient ce défaut de suspension ? Il est plus souvent le résultat d’une élastose chronique. L’élastose est une perte d’élasticité des tissus conjonctifs et du cartilage. Quand un cheval subit une telle perte d’élasticité, le pied est le premier endroit où nous en voyons les symptômes.
Essentiellement parce que le pied interne et la relation qu’il entretient avec la boîte cornée sabot sont soumis à une très grande quantité de forces. Comment l’élastose se produit-elle ?
L’élastose est le résultat d’une forme de perturbation métabolique. Suite à un hiver particulièrement rigoureux, de nombreux chevaux souffrent de déséquilibres métaboliques en raison des changements de leur activité physique, du régime alimentaire et de l’hydratation.
L’arrivée du printemps peut être très stressante pour les chevaux. Je vous suggère d’observer avec attention et d’analyser comment de telles modifications de l’environnement pourraient être cause de stress chez votre cheval.
Je traite les soles minces en premier ne traitant le métabolisme de mon cheval. Ensuite, je
m’assure qu’il est bien hydraté, correctement paré, exempt de toute infection et je lui donne de l’exercice pour promouvoir la santé de l’arche interne. Prenez soin de l’intérieur,
pour obtenir la santé de l’extérieur.
Le printemps est le moment idéal pour la désintoxication de votre cheval. Notre Hydropathics HD (Hydrate & Detox) peut aider à soulager plusieurs symptômes liés à l’élastose printanière printemps.