Mon nom est Keith Charles ‘KC’ LaPierre, et je suis maréchal-ferrant/pédicure équin.
On me pose souvent la question : pourquoi pieds nus ? Bien que Journeyman Farrier (plus haut diplôme américain de spécialisation en maréchalerie) j’oublie parfois quelle difficulté cela représenta pour moi d’admettre qu’il existe une meilleure façon de prendre soin des pieds de nos chevaux qu’avec des fers.
J’ai exercé professionnellement presque 14 ans avant de me convaincre de mettre au point une méthode pieds nus. J’ai commencé à ferrer au début des années 1980, et développé une activité très rentable sur Long Island, dans l’état de New York. J’ai travaillé sur tous types de chevaux : de loisir, de sport et de course. Ayant possédé et entraîné des standardbreds (Trotteur américain) au milieu des années 1980, ma clientèle comptait naturellement beaucoup de propriétaires de standardbreds.
En 1989, j’ai eu la chance d’assister à un stage d’utilisation du procédé Equilox, animé par Rob Sigafoos, alors maréchal-ferrant en chef de l’université de Pennsylvanie. J’étais très intrigué par les concepts de réparation des sabots et de fer à coller. J’ai ensuite consacré plusieurs années à me spécialiser en « réparation » des sabots et seimes quartes, et dans les ferrures correctives.
A la fin des années 1980, j’ai également inventé un fer flexible à coller en polyoléfine thermorétractable ; il fonctionnait bien, mais coûtait très cher. Très vite au début de ma carrière, j’ai mis en doute la logique d’utilisation d’un système rigide sur le pied du cheval.
Ma clientèle a continué de croître, et je suis arrivé à un point où j’ai senti le besoin d’améliorer mes techniques de forge afin de mieux servir mes véritables clients, les chevaux.
En 1994, se présenta l’opportunité de travailler sous la houlette d’un grand maître forgeron. Maître Paul Spaulding du Cooperstown Farmers Museum avait lancé un appel à candidatures pour un poste d’assistant. Je devins son assistant/apprenti en juillet 1994 et travaillai jusqu’en juillet 1996 sous sa férule. Cette expérience se révéla inestimable, mon art de la forge s’en trouva grandement amélioré.
Je fus littéralement ensorcelé par cet art, son histoire et les hommes qui étaient de véritables forgerons. Malheureusement, mon maître n’aimait pas beaucoup les chevaux. Je n’avais pas le droit de me désigner par le mot de maréchal-ferrant quand je travaillais dans son atelier. J’ai appris de nombreuses et différentes techniques, de la charronnerie à la serrurerie, et bien sûr la forge. Mais la plus importante chose que j’ai apprise, c’est une façon de raisonner. Car il n’y avait ni manuel ni instructions écrites disponibles. Mais quel que fut le projet que me confiait mon maître, un protocole devait être scrupuleusement suivi.
Chaque projet devait faire l’objet d’une étude préalable, avant même de toucher le moindre bout de métal, et je devais tout noter dans un journal scrupuleusement tenu à jour. J’ai ainsi vite réalisé qu’en approchant un projet de façon logique, je pouvais produire ou reproduire presque tout. Cette approche repose sur un théorème qui a depuis toujours guidé mon travail : quel matériau est le plus approprié pour ce projet (Structure) ?
Quelle sera la fonction de chacun des composants afin que je parvienne à mon but (Fonction), et comment le produit fini doit-il se comporter afin que je puisse considérer avoir atteint mon but (Performance) ?
Le théorème est donc : Structure + Fonction = Performance. Je n’ai pas inventé ce théorème, mais je me rappelle très bien de la première fois que je l’ai appliqué pour ferrer un cheval. Ce théorème fonctionna très bien pour forger le fer, mais quand je voulus l’appliquer au pied sur lequel j’allais poser ce fer, je me trouvais incapable de répondre complètement aux questions.
En 1995, la Vie me fit le cadeau de la naissance d’un fils, Ryan. J’ai alors réalisé que je devais mettre à profit mon savoir nouvellement acquis et j’ai commencé à développer une nouvelle clientèle dans l’Etat de New York. Je prenais beaucoup de plaisir aux travaux de forge, mais j’étais de moins en moins à l’aise avec l’idée de ferrer – mais je n’étais pas vraiment sûr du pourquoi.
La réponse se présenta d’elle-même un jour que je travaillais sur un cheval diagnostiqué naviculaire. Je préparais un fer egg-bar (fer en oeuf) avec une cale d’élévation au talon. Le fer avait le rolling recommandé en pince, et j’avais pris le parti de faire usage du silicone entre la sole et la cale.
C’est avec ce cheval que j’ai pour la première fois appliqué complètement le théorème (S+F=P). J’ai finalement décidé de ne pas ferrer ce cheval, et je l’ai seulement paré d’une façon à laquelle je cogitais depuis quelques mois ; quand je revins six semaines plus tard, c’est un cheval qui ne boitait plus qui m’accueilli, et me montra des pieds en bien meilleure
santé.
De ce jour, je consacrai plusieurs années à étudier et définir les fonctions du pied du cheval, en lisant des milliers de pages de communications scientifiques et de livres, en épluchant des sites Internet, et en entretenant des relations avec divers experts en podologie équine. De plus en plus de mes clients passèrent aux pieds nus. Je retournais également à l‘école durant cette période afin de pouvoir avoir accès à toutes les bases de données scientifiques et pour acquérir les savoirs dont j’avais besoin pour mener ma quête.
J’ai aussi développé et affiné ma méthode de parage, que je baptiserai plus tard HPT Method, High Performance Trim Method (méthode de parage pour haute performance).
En 2000, mon premier article sur les fonctions du pied a été publié ; il a pour titre The Suspension Theory of Hoof Dynamics (la théorie de la suspension de la mécanique dynamique du pied). J’étais alors parvenu à un certain état de frustration et de confusion. Si je voulais être honnête par rapport à mes découvertes, je ne pouvais plus justifier l’emploi du fer ! Je venais de consacrer deux ans à améliorer mes techniques de forge… gros dilemme.
Je dis toujours aux gens que je n’en suis pas arrivé au « sans fer » parce que le pied nu est naturel, mais parce qu’en en appliquant le théorème (S + F = P) au pied du cheval, j’en suis arrivé à concevoir une méthode pieds nus.
Peu après avoir publié mon premier article, j’ai produit une vidéo sur la HPT Method™, une méthode de parage conçue à partir des théories d’une science en constante en évolution.
En 2001, l’International Institute of Equine Podiatry a été fondé à Charlton, Ma., et j’ai commencé à enseigner la HPT Method™ et les théories sur lesquelles elle repose. En 2003, l’Institut a changé de statuts, qui ont été déposés dans le Delaware ; les co-fondateurs de l’Institut sont Robyn Lord, qui est depuis devenue mon épouse, et moi-même.
L’Institut a déménagé pour Ocala, en Floride, en 2005, et a été renommé Institute of Applied Equine Podiatry. J’ai aussi publié un livre sur l’Applied Equine Podiatry, ainsi qu’une série de quatre DVD sur le même sujet, conçu deux programmes d’apprentissage théorique à distance on-line, publié plusieurs articles sur nos théories, et conçu et développé un certain nombre de produits en adéquation avec nos programme d’apprentissage.
Nos diplômés officient dans huit pays.
A l’Institut, nous effectuons nos propres recherches et développements. Le Perfect Hoof Wear System™ est issu du besoin d’aider les chevaux domestiques, tout en restant fidèle à nos convictions.
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