La fin de l’été signe souvent la fin de la période à l’herbe pour les chevaux vivant dehors.
Si le foin n’est finalement « que » de l’herbe séchée, voyons ici quelles sont les principales différences entre les deux car elles seront à prendre en compte dans l’alimentation des chevaux durant toute la période hivernale, ou pour les chevaux nourris toute l’année au foin principalement (boxe, pré-boxe, ou paddock paradise par exemple).
Le taux de protéines
A moins d’avoir un foin vraiment très bon, le taux de protéines de l’herbe est plus élevé que dans le foin (jusque 120 ou 130 grammes par kilo pour l’herbe, contre 70 à 80 pour un foin moyen).
Une bonne nouvelle pour les chevaux rustiques qui vont perdre un peu des réserves de graisses accumulées au printemps, une moins bonne pour les chevaux au métabolisme plus rapides tels que les pur-sangs, selle-français et autre chevaux «fins» ou encore les vieux chevaux, qui auront donc besoin d’un apport supplémentaire.
Le taux de sucre
Tout comme pour le taux de protéines, il est rare (mais pas impossible !) que le foin contienne des taux de sucre aussi élevés que dans l’herbe. Une assez bonne nouvelle pour nos SME, cushing et chevaux au métabolisme lent qui ont du mal à le supporter.
Ce taux de sucre aide cependant à la récupération des chevaux de sport, à vérifier donc que les chevaux fournissant des efforts intenses aient des apports corrects (mais pas trop élevés non plus !) dans leur alimentation.
Les vitamines
Les vitamines supportent moins bien le séchage que les protéines ou le sucre. Le foin en apportera en moins grande quantité.
Parmi elles, la vitamine E, antioxydant puissant et indispensable. L’apport en vitamine E pour les chevaux au foin est donc primordial !
Les foins jaunes peuvent contenir moins de vitamine A,importante pour la croissance des poulains notamment.
Un foin jaune est souvent moins riche en vitamine A qu’un foin vert, ce qui ne signifie pas qu’après une analyse globale, il soit moins bon que le vert !
Les acides gras oméga 3
Les acides gras dits «essentiels» doivent être apportés aux chevaux par leur alimentation.
Si les oméga 6 et 9 sont souvent donnés en quantités suffisantes (voir fréquemment en excès), les oméga 3, dont le rôle anti-inflammatoire n’est plus à démontrer, manquent fréquemment dans l’alimentation des chevaux nourris principalement au foin.
Les graines de lin extrudées ou l’huile de lin (à conserver impérativement au frigo) pourront couvrir les besoins durant la période hivernale ou pour les chevaux n’ayant pas accès à l’herbe.
Les mycotoxines
Ces champignons microscopiques qui peuvent faire des ravages ! Un mauvais séchage, un mauvais stockage, une distribution mal maîtrisée (sous la pluie) ou simplement la présence d’un champignon lors de la mise en balle du foin peut entraîner le développement de mycotoxines.
Responsables de problèmes respiratoires, inflammations,dégradation de la flore intestinale et donc du système immunitaire et bien d’autres encore, les mycotoxines peuvent avoir de graves conséquences.
Un foin poussiéreux a beaucoup de chance d’en contenir, mais un foin visuellement beau n’est pas à l’abri non plus !
S’il existe des levures permettant de réduire leur impact, il faut rester attentif à tout indice ou symptôme pouvant évoquer leur présence et réagir rapidement.
Les bonnes bactéries
Le foin sec ne contient plus autant de bonnes bactéries que l’herbe, pourtant essentielles à une bonne flore intestinale (microbiote). Une cure de pré et probiotiques en entrée d’hiver permettra de réensemencer la flore intestinale du cheval et permettra notamment une bonne synthèse des vitamines du groupe B ainsi qu’une assimilation optimale de l’alimentation.
Vous l’aurez compris, si l’herbe à volonté n’est pas toujours la meilleure solution pour les métabolismes lents, elle apporte toutefois des éléments indispensables dans l’alimentation des chevaux.
Ces éléments doivent être compensés lors du passage au foin quasi exclusif à l’automne, ou lorsque les chevaux ne peuvent pas y avoir accès. Une transition en douceur permettra à la flore intestinale de s’adapter progressivement.
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